Le Burkina Faso a adopté un nouveau code de la famille. Présenté par le ministre de la Justice Edasso Rodrigue Bayala, le texte criminalise désormais l’homosexualité et durcit les conditions d’acquisition de la nationalité burkinabè, tout en modifiant l’âge légal du mariage.
Selon le ministre, toute personne reconnue coupable d’homosexualité encourt une peine de deux à cinq ans de prison, assortie d’une amende. « En cas de récidive, si l’auteur n’est pas de nationalité burkinabè, il sera expulsé du pays », a précisé Edasso Rodrigue Bayala.
Autre changement notable, l’âge minimum du mariage est désormais fixé à 18 ans pour les filles comme pour les garçons, contre 20 ans auparavant. Une dérogation spéciale pourra toutefois être accordée à partir de 16 ans sur demande.
Les unions coutumières et religieuses bénéficieront désormais d’une reconnaissance légale à condition d’être enregistrées auprès de l’état civil.
Le nouveau code révise également l’octroi de la nationalité burkinabè. Par mariage, le délai passe désormais à cinq ans, et à sept ans si l’un des conjoints réside à l’étranger. Pour les autres demandeurs, l’acquisition de la nationalité nécessitera une carte de résidence permanente et un délai de dix ans.
Par ailleurs, toute personne agissant contre « les intérêts du Burkina Faso » en lien avec des Burkinabè ou des étrangers pourra être déchue de sa nationalité.
Cette réforme suscite déjà des débats au sein de la société civile et parmi les organisations internationales, notamment sur les dispositions qui pénalise l’homosexualité, considérées comme contraires aux engagements internationaux du pays en matière de droits humains.
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