Alors que le Burundi a entamé le dépouillement des votes à l’issue des élections législatives et locales du 5 juin 2025, près de six millions de citoyens se sont rendus dans plus de 14 000 bureaux de vote pour élire députés et conseillers communaux. Ce scrutin est la première consultation nationale depuis l’accession au pouvoir du président Évariste Ndayishimiye en 2020.
Cependant, le déroulement de ces élections a été marqué par une controverse majeure. Le principal parti d’opposition, le Congrès National pour la Liberté (CNL) d’Agathon Rwasa, a boycotté le scrutin.
Ce parti accuse le régime de l’avoir exclu par des manœuvres politiques. Cette absence a offert au CNDD-FDD, au pouvoir depuis vingt ans, une domination quasi totale face à de petites formations politiques et quelques candidats indépendants.
Le système électoral burundais repose sur un dispositif de quotas garantissant un équilibre entre les Hutus, les Tutsis et la minorité Twa, ainsi qu’une représentation féminine minimale de 30 %. Si ce mécanisme se veut inclusif, sa mise en œuvre demeure complexe et suscite des tensions, notamment parmi les groupes minoritaires.
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