Au Cameroun, la campagne pour la présidentielle du 12 octobre au Cameroun prend déjà des allures de polémique. Alors que Paul Biya a officiellement lancé sa campagne vendredi 26 septembre (affiches et publications du président inondant villes et réseaux sociaux) l’honorable Pierre Kwemo, candidat de l’Union pour le Mouvement du Salut (UMS), crie au plagiat.
Selon un communiqué publié par l’équipe de Kwemo, le slogan de campagne du président sortant reprend des éléments proches d’une formule utilisée depuis la pré-campagne par l’UMS. « Nous avons constaté avec surprise que le slogan utilisé par l’Honorable Kwemo Pierre depuis la période pré-campagne a été plagié par les responsables de la communication du candidat sortant », écrit le parti.
Là où Kwemo martelait « Candidat du Peuple et de l’Espérance », les affiches du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) présenteraient « Le septennat des grandes espérances », une tournure que ses proches jugent trop similaire pour n’être qu’une coïncidence.
Pour l’UMS, la question dépasse le simple choix de mots : il s’agit d’une « usurpation d’idées » qu’ils qualifient de « vol intellectuel ». Les responsables annoncent qu’ils se réservent « le droit d’une attaque juridique dans les prochains jours » si la situation n’évolue pas, sans toutefois préciser la nature exacte des recours envisagés.
Du côté du palais ou du comité de campagne du RDPC, aucune réaction officielle n’était disponible au moment de la publication de cet article. Les équipes de communication de Paul Biya, longévité au pouvoir mise en avant dans le matériel de campagne, n’ont pas encore répondu aux accusations.
Cette affaire, si elle venait à être amplifiée, risque d’envenimer une atmosphère électorale déjà tendue — entre critiques sur la longévité au pouvoir du président et la multiplication d’accusations réciproques entre camps. À moins de trois semaines du scrutin, la campagne entre donc déjà dans une phase où communication, image et stratégies juridiques se mêlent intensément.
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