À quelques semaines du scrutin du 25 octobre, la Côte d’Ivoire est au centre de toutes les attentions. La mission d’un émissaire du secrétaire général de l’ONU à Abidjan n’est pas anodine. Pour Norbert Navarro, ancien rédacteur en chef de RFI, invité de l’émission La Quotidienne de Théophile Kouamouo, « c’est un signe extérieur fort » face à une élection sous haute tension.
Les signaux d’inquiétude se multiplient. Le voyage de l’opposant Tidjane Thiam aux États-Unis, l’annulation du déplacement du président Alassane Ouattara aux Nations unies et à Paris, mais aussi le ton plus ferme de la France, traduisent un contexte diplomatique délicat. Selon Navarro, « cette fois, la position sera clairement signifiée à Alassane Ouattara : c’est le mandat de trop », preuve d’une volonté accrue d’influer sur le processus politique ivoirien.
À l’intérieur du pays, la candidature d’Alassane Ouattara reste vivement contestée. Depuis la validation de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel le 8 septembre, la tension est montée. Plusieurs partis d’opposition et organisations de la société civile dénoncent une remise en cause des acquis démocratiques et préparent une mobilisation d’ampleur. Le PDCI, en particulier, travaille à coordonner une stratégie commune face au pouvoir.
En réponse, le camp présidentiel met en avant son bilan économique et ses projets de développement, insistant sur la stabilité et la croissance enregistrées depuis 2011. Mais la perspective d’un quatrième mandat continue de cristalliser les critiques.
À mesure que la date du scrutin approche, l’incertitude persiste. « Nous ne sommes pas encore au 25 octobre », rappelle Navarro.
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