Le gouvernement ougandais a officialisé un accord avec les États-Unis pour héberger temporairement des migrants qui ne pourraient pas obtenir l’asile sur le sol américain. Signé récemment, ce dispositif exclut les mineurs non accompagnés ainsi que les personnes ayant un casier judiciaire, et cible principalement les ressortissants africains.
Selon le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, l’arrangement vise à examiner les demandes de protection des personnes refusant ou craignant de retourner dans leur pays d’origine.
Les autorités de Kampala insistent sur le caractère temporaire du dispositif et précisent que seuls des candidats répondant à des critères stricts seront transférés. Cette approche cherche à concilier les besoins de protection humanitaire avec la sécurité nationale.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large des États-Unis, notamment depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025. Washington a déjà signé des accords similaires avec le Soudan du Sud, l’Eswatini et le Salvador, parfois même pour des migrants ne provenant pas de ces pays. Ces pratiques ont suscité des critiques d’ONG et de juristes, qui dénoncent de possibles violations du principe de non-refoulement, garanti par le droit international.
Pour l’Ouganda, ce partenariat est présenté comme une extension de sa coopération diplomatique avec les États-Unis. Mais certains observateurs soulignent les risques humanitaires et sociaux liés à l’accueil de migrants, notamment en matière de logement, de services et d’intégration.
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