L’ancien président péruvien Martín Vizcarra a été placé en détention préventive mercredi pour une durée de cinq mois. Il est accusé d’avoir reçu l’équivalent de 557.000 euros en pots-de-vin lorsqu’il était gouverneur de Moquegua, en échange de l’attribution de marchés publics.
La décision, prise par le juge Jorge Chavez, s’appuie sur un risque présumé de fuite. Vizcarra, qui comparaissait libre, a été immédiatement arrêté et sera incarcéré dans une prison de Lima, où séjournent déjà les ex-présidents Alejandro Toledo, Ollanta Humala et Pedro Castillo.
Au-delà des faits de 2014, le parquet soupçonne Vizcarra d’avoir dirigé une organisation criminelle baptisée « Les Intouchables de la corruption » entre 2018 et 2020, période où il dirigeait le pays. Trois anciens fonctionnaires et un homme d’affaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette enquête.
Vizcarra nie catégoriquement les accusations et dénonce une « vengeance personnelle ». Son procès, dont la durée reste incertaine, relance le débat sur l’impunité et la corruption qui frappent la haute sphère politique péruvienne.
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