Au Cameroun, la présidentielle d’octobre 2025 s’annonce sous haute tension. Sur plus de 80 dossiers reçus, Elections Cameroon (Elecam) n’en a validé que 13. La candidature de Maurice Kamto, ex-chef du MRC et rival de Paul Biya en 2018 a été écartée.
Ce rejet crée une onde de choc dans le paysage politique. Kamto, désormais sous la bannière du MANIDEM, voyait dans cette élection une occasion de relancer sa dynamique populaire. Son éviction, sans justification officielle, suscite inquiétudes et contestations. Pour beaucoup, elle entache la régularité du processus démocratique.
Parmi les candidats validés, Paul Biya, 92 ans, brigue un nouveau mandat. Les opposants Cabral Libii, Espoir Matomba et les ex-ministres Tchiroma et Bouba Maigari complètent une liste dominée par des figures déjà connues. Mais l’absence de Kamto change la donne et pourrait impacter la mobilisation électorale.
Les recalés ont encore la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel. Toutefois, les précédents laissent peu d’espoir quant à un rétablissement rapide. L’élection du 12 octobre pourrait ainsi se dérouler sans l’un de ses principaux animateurs.
Ce climat préélectoral, déjà tendu, risque de polariser davantage la société camerounaise. Alors que le pays traverse de multiples crises sociales, économiques et sécuritaires, une élection perçue comme verrouillée pourrait exacerber les frustrations.
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