Après plusieurs jours de silence, la Côte d’Ivoire est sortie de son mutisme dans l’affaire de l’arrestation de Comlan Hugues Sossoukpè, journaliste béninois interpellé à Abidjan puis extradé en urgence vers Cotonou.
Ce mardi, les autorités ivoiriennes ont confirmé leur coopération dans cette opération. Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, l’arrestation de Sossoukpè s’est déroulée dans le cadre d’une coopération judiciaire régulière entre Abidjan et Cotonou. « Nous avons simplement exécuté un mandat au nom de la coopération judiciaire avec le Bénin », a-t-il expliqué.
Le gouvernement ivoirien réfute les accusations de « guet-apens » portées par certains observateurs. Il a précisé qu’il n’était pas informé que le journaliste bénéficiait d’un statut de réfugié protégé ni qu’un mandat d’arrêt international avait été lancé contre lui au moment de son invitation.
Amadou Coulibaly assure que Comlan Hugues Sossoukpè avait été convié à un événement organisé par le ministère de la Transition numérique, auquel plusieurs journalistes avaient été invités.
Du côté béninois, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a salué cette collaboration entre les deux pays, confirmant la coordination qui a mené à l’interpellation et à l’extradition du journaliste.
Rappelons que Comlan Hugues Sossoukpè, connu pour ses enquêtes et ses alertes, est actuellement en détention provisoire au Bénin. Il est poursuivi pour des faits de « harcèlement par le biais d’un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme », des accusations que ses soutiens contestent vigoureusement.
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