En Afrique, African Initiative se présente officiellement comme une agence de presse indépendante, mais ses liens étroits avec l’appareil d’État russe révèlent une réalité bien différente. Cette structure joue un rôle central dans la stratégie hybride d’influence que mène le Kremlin sur le continent africain. Elle mêle habilement diplomatie publique et campagnes de propagande ciblée.
Depuis la mort d’Evgueni Prigojine, ancien chef du groupe Wagner, African Initiative a considérablement renforcé son poids médiatique en mobilisant d’importantes ressources humaines et financières. Son objectif : structurer l’espace informationnel africain pour façonner les perceptions des populations locales.
L’agence est particulièrement active sur les plateformes numériques, où elle diffuse des contenus pro-russes et critique vivement les puissances occidentales. Parallèlement, elle mène des actions sur le terrain, comme le financement de projets culturels ou la création d’écoles de journalisme, visant à ancrer durablement son influence dans les sociétés africaines.
Cette double stratégie lui permet de s’implanter profondément dans les communautés et d’installer une narrative favorable aux intérêts de Moscou. African Initiative agit ainsi pour légitimer la politique étrangère russe en Afrique, notamment dans le contexte sensible du déploiement militaire.
Cependant, cette organisation reste opaque. Son contenu, souvent clivant et provocateur, cache ses véritables liens avec les autorités russes. Malgré son rôle, l’audience limitée de ses canaux numériques et le manque d’études indépendantes sur son impact réel laissent penser que son influence est encore modérée.
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