Au Niger, le général Abdourahamane Tiani, semble acculé par une situation sécuritaire de plus en plus critique. Alors qu’un récent cris d’alerte révèle que son pays est devenu le principal fournisseur de carburant des groupes terroristes qui opèrent dans la région (près de 90 % de leurs besoins), le chef de l’État ne semble pas s’attaquer à cette problématique majeure.
Cette révélation, largement relayée par les médias, révèle une contradiction flagrante. Alors que le Niger prétend lutter contre le terrorisme, il alimente indirectement ces groupes armés en carburant, une ressource essentielle pour leurs opérations. Cette situation affaiblit la crédibilité de Tiani et de sa politique sécuritaire face à une population désabusée.
Au lieu de prendre des mesures pour tarir cette source vitale pour les assaillants, Abdourahamane Tiani semble concentré sur la justification de ses choix politiques. Ses discours insistent sur un prétendu complot international ou sur des ennemis voisins, mais il peine à proposer des solutions concrètes pour renforcer la sécurité nationale.
Le Niger apparaît en net décalage par rapport à ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces deux pays, bien que confrontés à des défis similaires, ont montré une approche plus agressive et proactive face aux menaces terroristes. Pendant ce temps, le Niger s’enlise dans des politiques inefficaces, qui risquent de le marginaliser davantage au sein de cette alliance régionale.
Pour espérer regagner la confiance de la population et de ses partenaires régionaux, le général Tiani devra revoir sa stratégie. L’assèchement des ressources des terroristes, en commençant par la lutte contre le trafic de carburant, devrait être une priorité absolue. Faute de quoi, le Niger pourrait s’enfoncer davantage dans l’instabilité.
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