Les frappes aériennes menées par les États-Unis sur le port de Ras Isa, dans l’ouest du Yémen, ont fait au moins 74 morts et plus de 126 blessés, rapporte la chaîne Al Masirah TV. Cette attaque constitue l’un des épisodes les plus meurtriers depuis l’intensification des frappes américaines contre les Houthis, un mois après le début d’une offensive militaire d’envergure dans la région.
Les États-Unis, ayant lancé cette opération à grande échelle dans le cadre de leur stratégie au Moyen-Orient, visent à perturber les approvisionnements en carburant du groupe Houthi, en guerre contre la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite.
Depuis le début de l’année, l’administration américaine a renforcé ses frappes (la plus grande opération militaire depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche). L’objectif explicite est de couper l’accès des Houthis à des ressources stratégiques, notamment le carburant, qu’ils utilisent pour leurs attaques contre la navigation internationale.
Depuis novembre 2023, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre les voies maritimes dans le détroit de Bab el-Mandeb, l’une des routes les plus fréquentées du commerce mondial. En revendiquant ces attaques, ils affirment cibler des navires qu’ils accusent d’être liés à Israël, en guise de protestation contre la guerre à Gaza. Bien qu’une période de cessez-le-feu ait permis une réduction temporaire des frappes, ces dernières ont repris après la reprise des combats à Gaza.
Les Houthis, qui contrôlent de vastes portions du Yémen, ont jusqu’ici réussi à perturber cette route stratégique, menaçant les échanges internationaux. Washington, pour sa part, a intensifié ses frappes afin de déstabiliser cette capacité militaire des Houthis et dissuader de nouvelles attaques.
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