À l’approche de la fin de son second mandat, Patrice Talon a une fois de plus clarifié sa position sur un éventuel troisième mandat présidentiel. Lors d’un entretien accordé à Jeune Afrique, le président béninois a exprimé son agacement face à cette question récurrente.
« Cette question m’agace », a-t-il déclaré, soulignant que le débat sur un troisième mandat est infondé et va à l’encontre des principes démocratiques. Pour Patrice Talon, l’existence même de ce débat reflète une méfiance injustifiée envers les institutions mises en place.
Il a rappelé qu’il avait lui-même initié une réforme constitutionnelle pour verrouiller la limitation des mandats présidentiels au Bénin. « La Constitution est claire : nul ne peut exercer plus de deux mandats dans sa vie. Je serai le premier à violer cette disposition ? Impossible. Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat. »
Malgré ces déclarations répétées, certains citoyens et observateurs continuent de douter de ses intentions. Ces suspicions sont alimentées par l’activisme de certains partisans de Patrice Talon, qui laissent planer l’idée d’un éventuel troisième mandat.
Des requêtes ont même été déposées auprès de la Cour constitutionnelle pour dénoncer cette campagne implicite, jugée contraire à la loi.
Cependant, Patrice Talon insiste sur sa volonté de voir ses réformes pérennisées après son départ. Il s’engage à soutenir un candidat dont le programme serait aligné avec les avancées réalisées au cours de ses deux mandats.
« Il est évident que je serai attentif à ce que le futur président ne déconstruise pas les réformes accomplies grâce aux efforts de tous les Béninois. L’équipe qui prendra la relève devra maintenir la dynamique et transformer l’essai », a-t-il affirmé.
Si Patrice Talon prévoit d’annoncer son choix au moment opportun, il estime que l’heure est encore au travail. En attendant 2026, il reste concentré sur les priorités de son gouvernement, tout en espérant une transition politique exemplaire pour le Bénin.
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